Votre dernière séance ciné !

Séquence 1 : Franco au Maroc
Franco : « Apportez-leur de la limonade », suit la scène du pont aérien qui est si mal filmée.

Séquence 2 : le début du « Pepe Show »
Millán-Astray dans la voiture : « ¡ Caballeros legionarios ! ¡ VIVA LA MUERTE ! » « … con los brazos abiertos… EL brazo… que me queda » « Tout le monde m’adore ! Même les rouges ! Même les Catalans ! Hahahahaha ! » puis qui fait chanter « El novio de la muerte ». (Il était allé donner des conférences en Argentine ; en apprenant la nouvelle du Soulèvement du 18 Juillet à la radio il a pris le premier bateau pour Lisbonne puis il s’est précipité à Cacéres, ce qui explique pourquoi il est en civil (et qu’on le prend pour un impresario, lol).)

Séquence 3 : Millán-Astray arrive à Cacéres
Millán-Astray qui pleure dans les bras de Franco « Ne me dis pas que tu pleures ?! », quand il enlève son cache-oeil en disant « J’y vois mieux comme ça » (lool) et la séquence avec le plateau de limonade quand il fait peur au serveur, « Regarde-le bien, prends tout ton temps… BOUH !!! »

Séquence 4 : Cacéres, suite
La projection des images du siège de l’Alcazár de Tolède avec Millán-Astray debout devant l’écran en train de gueuler (n’allez pas au cinéma avec lui, lol) « ¡ Canallas ! » « ¡ Viva el Alcazár de Toledo, coño ! »
puis Franco « Pepe ! On ne demande pas le pouvoir comme on redemande de la soupe ! » puis « ¡ Basta, Pepe ! Vous me faites la tête comme une citrouille »
puis Millán-Astray « Il s’est vexé ? »
puis Franco qui rejoint sa femme et sa fille
puis la scène du changement de drapeau, avec Pepe qui rigole avec les légionnaires ("J'ai reçu un télégramme, Félicitation pour 4ème blessure, stop, attend la 5ème avec impatience, stop", les légionnaires "Hahahahahaha !") et leur fait chanter « La Marcha Real » en voyant le changement de drapeau
Franco :« ¡ La bicolor ! ¡ La de siempre ! »
Millán-Astray : « Quelqu’un se souvient des paroles ? »
Légionnaire : « Gloria, gloria, orgullo de la Patria... »
Et le changement de drapeau à Salamanque.

Séquence 5 : la photo dans le café
Franco à Unamuno : « Ma femme vous admire beaucoup » (ce qui est en réalité complètement faux)

Séquence 6 : la junte de Burgos
Cabanellas : « Je le connais, il fait ses coups en douce. Franquito le coquin »
La fresque du Cid.

Séquence 7 : dans l’avion
Millán-Astray endormi complétement vautré sur son siège au fond de l’avion.

Séquence 8 : l’Alcazar de Tolède
Les images d’archives qui s’arrêtent juste quand « les vrais » cèdent la place aux acteurs, avec toujours la frustration de n’avoir rien vu des combats.

Séquence 9 :la junte de Burgos II
Millán-Astray : « Avant que nous ne passions au vote, j’ai quelque chose à vous dire », c’en suit un boniment digne d’un camelot, loool, mais qui est utile car il rappelle le rôle qu’aurait dû jouer le Général Sanjurjo s’il n’avait pas eu un accident d’avion “Je ne sais pas si les caisses de médailles étaient trop lourdes, je ne sais pas si c’est le pilote...”
Puis la crise d’angoisse de Franco dans la voiture
Millán-Astray : « Qu’est-ce qu’il y a ?”
Franco : “J’ai fait un faux pas”

Séquence 10 : le Généralissime
Cabanellas : « Mais vous lui donnez des pouvoirs de chef d’État ? »
Millán-Astray : « ¿ y ?” « ¿ y ?”
Mola : “Mettez “mientras dure la guerra”...”
Plus tard :
Cabanellas : “Où est passé “mientras dure la guerra” ? Qui a eu accès au brouillon ?? (et là, trèèès curieusement, il se tourne vers Millán-Astray qui a l’air faussement innocent, lol
Cabanellas (au téléphone) : “Je l’ai eu sous mes ordres, quand on lui disait de prendre une colline il s’y cramponait !”
Mola (au téléphone) : “Ecoutez, il est deux heures du matin, signez, on verra après !”

Séquence 11 : Unamuno reçu au Palais de l’Evêque
Doña Carmen : « Un biscuit avec le café, Don Miguel ? »
Unamuno : « Où est Atiliano Coco ? » (on dirait le nom d’un perroquet)
Franco : « Il est aux mains des Nationaux.
Unamuno : « Mais les Nationaux, c’est vous ! »
Doña Carmen : « Ca suffit, Don Miguel ! »

Séquence 12 : Millán-Astray chez Unamuno
Millán-Astray s’amuse à terroriser le petit-fils d’Unamuno en retirant encore une fois brusquement son cache-oeil : “Approche ! Plus près ! Tu vas voir, ça va te plaire ! … BOUH !!!! Ha ha ha, avec les gosses, ça marche toujours !!”
puis Millán-Astray “Vous nous avez manqué ce matin Don Miguel”
Unamuno : “Où ça ?”
Millán-Astray : “A la cathédrale. C’est dimanche.”

Séquence 13 : la scène de l’amphithéâtre
Doña Carmen : « Vous devriez dire quelque chose, Don Miguel, vous parlez très bien » (l’imprudente, lol)
Unamuno dit effectivement quelque chose et ça part en vrille : « Ce n’est rien d’autre qu’une guerre incivile » (lol le jeu de mots), « vous vaincrez mais vous ne convaincrez pas » etc… « borgne, manchot et boiteux comme cet invalide de guerre » et là Millán-Astray se vexe, « Je veux parler ! JE VEUX PARLER ! JE-VEUX-PARLER !!! » et ne trouve rien à dire dans un premier temps (très rare), puis « Mort aux intellectuels ! » Pemán : « Héééé ! Héééé ! » Millán-Astray : « Oui, bon, mort aux intellectuels traîtres ! » Ca commence à sentir le roussi, les Phalangistes s’énervent, entonnent le « Cara al Sol »
Doña Carmen : “¡ Mi mano, Don Miguel ! ¡ Dame su mano ! »
Millán-Astray : « ¡ Toma la mano de la mujer del Jefe del Estado ¡”

Séquence 14 : la voiture
Doña Carmen : « Ne pouviez-vous pas vous taire, Don Miguel ? » « Ce que veut mon mari, c’est une Espagne tranquille. Une Espagne en paix, c’est tout ce que nous voulons. »

Il y aurait 15 séquences en tout car je ne sais plus à quelque moment intercaler la scène où on voit Franco sur le prie-Dieu à côté de sa femme et de sa fille mais c’est très rapide, c’est plutôt la fin d’une autre séquence.

J’ai aimé :

- le jeu des acteurs, la mise en scène au cordeau divisée en chapitres, la mise en place des éléments du puzzle ;

- le policier sans gêne dans le restaurant de sushi qui se fait inviter d’office par le suspect (“il a pris ce qu’il y avait de plus cher !”);

- l’explication du titre (il s’agit bien de la marque de cigarettes qui est très importante pour l’un des personnages) ;

- une scène particulièrement bien fichue, quand l’amant croit assassiner le mari de sa maîtresse, le dit à celle-ci au téléphone et que juste à ce moment-là le mari rentre (j’en étais sûre qu’il allait tuer le mauvais type parce que de nuit + de dos, bon…). La séquence où la maîtresse tue son amant de la même manière était pas mal fichue aussi ;

- chaque fois qu’on découvre des liens entre des personnages ;

- quand le policier débarque chez le douanier sans savoir que la femme qui est avec eux est la folle psychopathe qui a découpé le corps qu’ils avaient trouvé au début, puis que d’autres psychopathes débarquent dans le même appartement (ils sont presque tous fous dans ce film, lol) ;

- la mort de la Patronne, dont le sang sur le carrelage des toilettes de l’aéroport reprend le motif qui apparaissait à chaque annonce de chapitre, même si je regrette que son assassin s’en sorte parce qu’il était tout aussi fou furieux qu’elle.

Je n’ai pas aimé :

- quand la Patronne assassine son employée parce que c’était vraiment horrible, heureusement qu’on ne voit rien ;

- l’autre fou furieux qui fait super peur, je me suis carrément liquéfiée quand on le voit soulever un chat et le regarder d’un drôle d’air, heureusement qu’il l’a reposé, ce passage était parfaitement inutile car on savait déjà qu’il était fou furieux.

J’ai aimé :

- Lambert Wilson quand même, qui est toujours impeccable même quand c’est ennuyeux, même si je le préfère très nettement quand il délire ;

- la relation entre De Gaulle et sa fille Anne, quand Yvonne les photographie sur la plage, la petite fille qui lui montre le joli chat roux pendant l'exode ;

- Olivier Gourmet, diction impeccable (et « Hélène de Portes », l’hystérique qui l’accompagne, je l’ai découverte dans le livre de Max Gallo donc ça m’a plu de la voir, lol) ;

- le gars qui faisait Pétain était franchement bizarre, il m’a fait rire dans les toilettes en train de
conspirer avec Weygand comme des méchants de Série B « On va finir par l’abattre, cette république, et après on prendra le pouvoir, gni-hi-hi, gni-hi-hi ! » on se serait cru dans « Star Wars » ;

- quand Lambert fait semblant de mal parler anglais ;

- l’autre passage qui m’a fait rire, quand ils évoquent la question d’absorber la Marine française dans la Royal Navy « pour la durer de la guerre », à cause de « Mientras dure la guerra », des mentions qui disparaissent parfois mystérieusement, lol (« qui a eu accès au brouillon ????? ») ;

- la scène sur le bateau où il y a une certaine tension même si on sait qu’ils vont s’en sortir ;

- la scène de la BBC parce qu’on l’attend depuis le début mais la musique ne suit pas.

Je n’ai pas aimé :

- trop mou et trop long ;

- j’aime beaucoup Isabelle Carré dans « Les Emotifs Anonymes » mais cette fois, peut-être parce que je me suis mélangée avec le film sur Cousteau avec le même Lambert Wilson où je m’étais énormément ennuyée, j’ai commis l’erreur de croire que c’était Audrey Tautou à l’écran et je ne l’aime pas (sauf dans « Amélie Poulain ») du coup cela m’a perturbée ;

- j’ai trouvé Churchill bizarre de tête ;

- le rêve d’Yvonne qui nous sort un pistolet, assez bizarre ;

- j’ai beaucoup aimé la place donnée à Anne dans le film, c’était important, mais je trouve que les deux trames, le film de guerre et le film de drame familial, se rejoignent très maladroitement à la fin quand le texte sur Anne arrive en surimpression sur une scène de discours à la BBC, comme s’il arrivait trop tôt, comme un mauvais timing. C’était le moment, à la limite, de mettre un texte sur la guerre, et le texte sur Anne pouvait intervenir ensuite avant le générique.

J’ai aimé :

- la durée courte, au-delà cela aurait été trop ;

- le sujet de l’incendie dans le métro de Copenhague (quasiment toujours suggéré) ;

- l’impression, de par son dépouillement, que l’histoire pouvait aussi bien se passer dans un sous-marin qu’ailleurs (portes à hublot, manettes etc…) ;

- la claustrophobie qui s’en dégage ;

- l’ouvrier croate qui pète les plombs “On va la tuer pour économiser l’oxygèèèène !” ;

- les portes avec les hublots façon sous-marin, lieu claustrophobique par excellence ;

- le traitement du son, notamment pendant les compressions / décompressions, les sonars, cela fait vraiment mal aux oreilles mais cela sert le film qui se veut réaliste.

Je n’ai pas aimé :

- le début façon documentaire / interview avec la journaliste qui va voir les ouvriers un par un pour leur poser des questions n’est pas ce que je préfère d’autant que ça commençait à prendre l’allure d’un spot télé pour l’union européenne, mais ils ont eu la bonne idée de ne pas le faire avec la bonne vieille technique “caméra sur l’épaule” qui m’aurait donnée la nausée (et qui m’a entièrement gâché le visionnage de “.REC” alors que j’aimais beaucoup le principe de la journaliste qui accompagne les pompiers sur leurs interventions) ;

- la journaliste qui reçoit un texto lui rappelant de récupérer sa fille à la crèche et qui nous sort qu’elle n’a pas pensé une seule fois à elle de la journée (sympa, encore une bonne mère), par contre j’ai aimé la réaction de l’ouvrier croate “Mes enfants sont en permanence dans ma tête. Quelle sorte de personne êtes-vous ?” ;

- à un moment, ils essaient de rejoindre la station suivante qui a été creusée mais on ne la voit jamais, j’aurais adoré les voir déboucher dans une station “fantôme”.

J’ai aimé :

- assister à une adaptation aussi fidèle, surtout en ayant l’autre film bien en tête, permettant d’apprécier tout ce qui est pareil : le contexte particulier, le lieu reculé, l’hôtel avec carrément la même cabine téléphonique, la fête foraine, le bar, les marais, la salle de classe dans le style de celle de « La révolution silencieuse », le ponton, le procureur qui explique qu’il y a des choses qui ne se font plus, suivi de la mise sur écoute en cachette de la ligne téléphonique, le relais de chasse, le journaliste douteux qui connaît le passé du policier-qui-tabasse-les-suspects, etc. on pourrait tout citer, le mieux à faire c’est que vous regardiez les deux films l’un à la suite de l’autre, lol ;

- et de repérer ce qui est différent : le contexte particulier, la palette de couleurs où les gris / brun lugubres succèdent aux couleurs sables, le cadre au-dessus du lit à l’hôtel « La classe ouvrière nous est chère » au lieu d’un crucifix, l’autre hôtel, à Berlin au lieu de Marbella, l’architecture néogothique troubadour du relais de chasse au lieu de la hacienda andalouse, le journaliste qui découvre que le collègue est un ex de la Stasi au lieu d’un ex de la BPS (par contre sur les photos d’ « époque » ils ont la même moustache et la même gabardine, lol), etc. même chose, regardez-les, lol.

- les dialogues identiques comme « Je n’aime pas tes méthodes ! » « Sans mes méthodes, on ne saurait rien ! » ou encore celui que j’adore « Vous n’avez pas l’air de policiers ! » « On ne dort pas en uniforme ! » (surtout qu’ils n’en portent pas le jour non plus, looool) ;

- je ne connais pas l’acteur qui joue l’Inspecteur Bach (l’ex de la Stasi) tout en ayant l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, j’ai trouvé qu’il avait une présence impressionnante à l’écran et pas seulement en raison de son physique d’armoire à glace. A un degré moindre, c’est aussi ce qui se passe dans « La Isla Minima », où l’Inspecteur Robles était très loin d’être une armoire à glace, le policier aux méthodes vintage a une certaine présence alors que l’autre fait terne et transparent, surtout dans « Lands of Murder » (mais c’est vrai que l’autre est une sacrée armoire à glace, lol) ;

- une adaptation presque plan par plan qui réussit néanmoins à avoir une atmosphère, ce n’est pas seulement un bête copié / collé, c’est glauque et oppressant.

Je n’ai pas aimé :

- le contexte est un peu moins présent dans cette adaptation (absence de photos d’anciennes personnalités politiques au mur, un peu moins de dialogues sur les changements.

J’ai aimé :

- les situations décalées et absurdes, l’atmosphère “palombienne” ;

- Eliott, chez Décathlon, faisant croire au téléphone à sa mère qu’il s’est trouvé une petite amie et qui lui dit le nom de sa collègue alors qu’elle est à côté et qu’elle entend tout ;

- le type qui raconte son expérience d’infiltration dans un cartel colombien ;

- le type avec la machette dans le ventre à côté du type avec la machette dans le cou “On a eu un petit différent !” ;

- la chef des Otopis qui aurait très bien pu être Angélica, loooool, je n’ai pas arrêté d’y penser !!!!! ;

- “Mon grand-père était Général et ministre, mon père était Général et ministre, ma soeur est ministre, mon frère est Général” ;

- je vais faire court, ABSOLUMENT TOUTES LES SCENES AVEC LES GENDARMES DANS LA GENDARMERIE, lol, Jonathan Cohen est excellent (et Raspaillès qui écrit un roman sur un type qui s’appelle Eduardo ! c’est drôle parce que je ne sais plus pourquoi je l’ai appelé “Eduardo” dans mon délire sur le rêve de Jen parce que dans le film il s’appelle François-Yves mais Eduardo c’est le nom du personnage de son roman et je viens de m’en souvenir) ;

- et aussi ABSOLUMENT TOUTES LES SCENES AVEC LES GENDARMES DANS LA JUNGLE, relol.

Je n’ai pas aimé :

- quelques longueurs dans les séquences d’Elliot ;

- mais pourquoi ça ne se passe pas en Palombie, ce truc, lol ? On aurait pu avoir le Général Pochero en prime !!!

J’ai aimé :

- le contexte qui sort de l’ordinaire pour ce genre de production ;

- le côté huis-clos avec très peu de personnages ;

- les pièces plongées dans la pénombre ;

- quand Yakov voit le premier truc bizarre et téléphone direct à son psychiatre ;

- quand Yakov découvre sur son téléphone que « quelqu’un » le filme alors qu’il est seul ;

- la veuve qui fait peur ;

- quand Yakov essaie de quitter la maison et est forcé d’y retourner ;

- quand Yakov s’aventure à l’étage ;

- le thème de la culpabilité.

Je n’ai pas aimé :

- la séquence avec la télévision qui fait un peu trop surréaliste. Jakov entre dans une pièce où il y a la télévision avec justement un enregistrement du défunt (de son vivant) en train d’expliquer qu’un démon le pourchasse depuis Buchenwald. Ca fait un peu « on met le film sur pause et on explique ». Je veux bien que le défunt ait eu des enregistrements de ses interventions à la télé et que le démon sache allumer la télé par la pensée, mais c’est vraiment trop curieux ;

- quand Yakov discute avec la fille sur son téléphone et voit le "mazik" l'attaquer parce qu'on se demande pourquoi cette entité quitte la maison pour se téléporter ailleurs.